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MARIE CALMES

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Enfant, j’ai passé une grande partie de mes vacances dans un petit village de la Drôme provençale, Lachau, où ma mère a grandi.

Adulte J’ai longtemps gardé dans un coin de ma tête, l’idée de réaliser un travail sur ce village qui m’a profondément marqué.

Puis les années passées, les habitants disparaissaient, et avec eux une partie de leur histoire, de celle du village, de ses habitants, de ma famille et de ma mère. Je réalisais que toute une époque s’effaçait et qu'un peu de mon enfance s'envolait.

Il m'a semblé alors important de recueillir cette mémoire pour la préserver et la transmettre. Elle fait partie de notre patrimoine commun, c’est notre identité collective.

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J’ai donc utilisé le son et l’image pour évoquer ce territoire, à travers la voix et le portrait photo des chaupatier.e.s, originaires du pays ou pas, résident.e.s ou estivant.e.s.

Dans la spontanéité des entretiens,les récits sonores parfois se recoupent, se contredisent ou se complètent, mais chaque nouveau petit détail, même anodin, sont autant d’éléments qui témoignent de la sociologie, des modes de vie d’une époque passée et présente. La mémoire restant subjective et sélective, c’est une vision du passé à travers le filtre du présent, elle est propre à chaque habitant.​

Les portraits photos ont été réalisés in situ : le village, ses rues, ses places, son architecture, ou dans la campagne qui l’entoure, avec ses fermes, ses champs, sa vallée..

.J’ai utilisé la photo argentique qui pour moi est le procédé le mieux adapté pour représenter cette notion de trace et de mémoire.D’une part, la pellicule photo, par son support, symbolise matériellement cette idée, d’autre part son rendu, sa texture, donne une profondeur et une chaleur qui rend l’expérience visuelle plus sensible. Elle nous plonge dans autre dimension, un monde à part celui de Lachau. Par sa situation géographie, sa biodiversité, sa ressource en eau et ses agriculteurs qui entretiennent et façonnent son paysage, Lachau est un écrin de verdure. Le site, les odeurs, l’ambiance sonore, la lumière, en font un paradis protégé. Pour tous ceux qui connaissent le village, c’est une bulle, une planète à part, une « terre bleue », clin d’œil aux marnes noires « roubines » ou « robines », dit Les Terres bleues, situées au-dessus du village où tous les habitants et estivants partagent des souvenirs. Une manière d’évoquer le lien entre les gens et leur attachement à ce territoire, à cette terre.

Le choix de la couleur est indispensable pour rendre compte au mieux de l’intensité de cette lumière propre à la vallée. La variété de teintes et de nuances, révélateurs de sentiments et d'émotions, évoque le caractère d’un village qui n’en manque pas, tant par ses paysages que par ses habitants.J’ai cherché dans ces portraits à créer une esthétique picturale avec une attention particulière au détail, à la mise en scène, aux lieux, à la composition, aux lumières et aux couleurs, dans l’idée de raconter un peu de chacun, de ce qui les rend unique, dans un paysage qui les rassemblent.

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Une partie des sons qui habillent les montages ont été récoltés sur place.

Les musiques utilisées sont inévitablement liées aux sujets évoqués, à ma relation au village, et à mon humeur ! Parfois pour accompagner, illustrer ou être à contre-pied, pour souligner des moments clés ou apporter des moments de répit, de respiration, créer une atmosphère, s’immerger et intensifier les ressentis. Elles peuvent-être inattendues, soudaines ou convenues, joyeuses ou tristes, rêveuses et ou nostalgiques, puissantes et entraînantes ou légères et amusantes. Elles sont tout ce que Lachau représente et a représenté pour moi.

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Au-delà d’un travail sur l'identité sociale et territoriale, sur la valorisation d’un pays, ce projet me permettait de me replonger dans cette Provence de Pagnol et de Giono qui a bercé toute mon enfance.

Quand je suis “revenue au pays” après plusieurs années d’absence, il me semblait ne plus reconnaître personne, le paysage démographique avait changé. Le plus troublant c’est que ces personnes qui étaient pour moi des anonymes, nouveaux estivants, résidents, néo-ruraux, paraissaient plus proches que moi des gens du pays et je me sentais presque comme une étrangère. En fait je me rendais compte que ces habitants que j’avais croisé toute mon enfance, qui m’étaient si familiers, m’étaient en fait totalement inconnus. Et j’avais envie de les rencontrer, de connaître leur histoire et de les relier ainsi à mes origines, celle de ma mère Marie-Thérèse et de mon grand-père, le Germain Serpuit.

Mettre en lumière par là-même ces liens invisibles qui relient les individus et les familles, la place de chacun dans la communauté chaupatière et le territoire. Peut-être aussi l’envie secrète de réunir les habitants, du moins symboliquement autour de ce projet.

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